Le PDG de Radio France Internationale (RFI) Jean-Paul Cluzel s'est déclaré "satisfait" mercredi de la décision des journalistes de mettre fin à la grève qu'ils observaient depuis le 11 février. "Je suis satisfait. Je pensais que nous avions dès lundi (16 février) les termes d'un bon accord, mais une période d'explications était nécessaire", a souligné M. Cluzel dans un entretien avec l'AFP, aussitôt après la décision des grévistes de mettre fin au mouvement. "A partir d'un conflit qui était parti sur le thème des disparités (de salaires dans l'audiovisuel public, ndlr), on aboutit à un accord sur la modernisation de la négociation salariale", a-t-il déclaré. A propos du protocole d'accord que l'intersyndicale s'apprêtait à signer en fin d'après-midi avec la direction, il a estimé qu'il s'agissait d'un texte "clair", "tout à fait comparable" à celui qui a été conclu le 13 février à Radio France. Il a expliqué que le protocole prévoyait le versement de primes "exceptionnelles", d'un montant de 850 euros par journaliste, identiques à celles qu'avaient perçu les journalistes de Radio France après une grève de 18 jours. Selon M. Cluzel, le coût de cette mesure "reste raisonnable". Par ailleurs, ce protocole prévoit, a-t-il rappelé, un "dispositif salarial complémentaire", qui sera discuté en deux phases, au moment des propositions budgétaires de Radio France à ses ministères de tutelle (Affaires étrangères, Culture et Communication) et après le vote du budget de l'audiovisuel public. Selon M. Cluzel, il devrait y avoir un retour à la "normale" sur l'antenne, dont les programmes à destination de l'étranger sont perturbés depuis le début de la grève, dès 21h00, bien que celle-ci ne se termine officiellement qu'à minuit.