Les salariés de la chaîne Histoire s'inquiètent pour leur avenir, après que le gouvernement avait choisi la chaîne Festival, plutôt qu'Histoire, afin de compléter le multiplex public pour la future télévision numérique terrestre (TNT), ont-ils indiqué mardi dans un communiqué. Réunis au sein d'un Collectif des salariés de la chaîne Histoire, les douze employés d'Histoire, sans compter le directeur Philippe Chazal, demandent aux actionnaires publics de la chaîne d'"assumer leurs responsabilités en signant un accord protégeant l'emploi des salariés d'Histoire et leurs acquis sociaux". Le capital d'Histoire est actuellement contrôlé à 52,5% par un holding public. France Télévisions détient ainsi 22,5% d'Histoire, Arte France en possède 22,5%, et l'Institut national de l'audiovisuel (INA) 7,5%. "Le désengagement de France Télévisions (qui doit en revanche monter à 100% dans le capital de Festival, ndlr) oriente désormais Histoire vers la recherche d'un actionnariat privé majoritaire, ce qui ne garantit ni la ligne éditoriale de la chaîne, ni les emplois de ses salariés", ont souligné ces derniers. Depuis sa création en 1997, Histoire offre "des programmes de qualité, indispensables à la mémoire culturelle, historique et sociale" de la France, a affirmé le collectif. Soutenue par des intellectuels, Histoire était en concurrence avec Festival pour rejoindre les cinq chaînes déjà prévues sur le canal réservé au service public pour la TNT: France 2, France 3, France 5, Arte et la Chaîne parlementaire. A la fin janvier, le ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon, avait retenu Festival pour compléter ce multiplex public dans le cadre de l'offre gratuite de la TNT. Le Pdg de France Télévisions, Marc Tessier, avait alors expliqué que Festival avait été choisie en raison de la "diversité" de ses programmes et de leur "complémentarité" avec France 2, France 3 et France 5.
Rédaction
18 février 2004
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