La séance de négociations, samedi après-midi, entre la direction de Radio France International (RFI) et l'intersyndicale n'a pas abouti, les représentants des journalistes jugeant insuffisantes les propositions de la direction, a-t-on appris de sources concordantes. La grève continue, suivie selon la direction par "un peu plus de 60% des journalistes". Dans un communiqué diffusé à l'issue de la rencontre avec la direction et d'une assemblée générale, l'intersyndicale annonce qu'elle a "rompu les négociations, estimant avoir été trompée". La direction indique qu'elle propose aux journalistes de RFI de mettre en place un mécanisme d'évolution salariale semblable a celui qui a été défini à Radio France, sans toutefois s'engager sur des montants "parce que le budget 2005 n'est pas encore connu". Elle propose également de verser à chacun une prime de 450 euros en 2004. La direction a proposé à l'intersyndicale une nouvelle rencontre dimanche à 14h00, mais cette dernière souligne dans son communiqué qu'elle "attend un signe fort de la direction et de nouvelles propositions". L'intersyndicale "constate que sa Direction discrimine totalement ses salariés au regard de l'audiovisuel public", indique le communiqué. "Avant même le début de la grève, poursuit le texte, le Pdg de RFI Jean Paul Cluzel s'était engagé à transposer à RFI les acquis de Radio-France. (...) Nous constatons que le Pdg ne respecte pas ses engagements. Ses propositions sont bien en-deça de celles annoncées par Radio France". La grève a RFI a comencé mercredi pour des revendications salariales, en raison du décalage des salaires avec ceux de la télévision publique.