Un accord mettant fin à 16 jours de grève illimitée des personnels de RFO Guadeloupe, a été conclu mardi soir entre l'intersyndicale gréviste et le négociateur Philippe Tariel, délégué depuis Paris par la direction de RFO, a-t-on appris de source syndicale. Alors que les antennes radio et télé n'émettaient plus depuis le 28 janvier, l'intersyndicale gréviste (CFDT, SNJ, FO et CFTC pour les journalistes, CTU et CGT pour les techniciens et administratifs) a estimé que l'accord "réaffirme" les missions de service public de RFO Guadeloupe et maintient l'ensemble des émissions d'information dont la suppression était envisagée par la direction régionale. Le texte prévoit également que les intermittents du spectacle employés en tant qu'animateurs par Radio Guadeloupe bénéficieront, avec effet rétroactif, des dispositions prévues par la règlementation. Les grévistes, qui affirmaient ne revendiquer "ni augmentation ni promotion", se plaignaient également de l'accroissement, selon eux "dans des conditions opaques", du recours à des entreprises privées sous-traitantes. L'accord conclu mardi soir indique à ce sujet qu'un audit interne sera diligenté par la direction de RFO, qui s'est engagée à le rendre public. Les journalistes de RFO Guadeloupe s'étaient mis en grève le 26 janvier. Ils avaient été rejoints, le 28 janvier, par les techniciens et administratifs affiliés au syndicat local CTU, non reconnu par la direction. Leur entrée en grève s'était traduite par la diffusion d'une mire sur l'antenne de Télé Guadeloupe et d'un signal strident sur celle de Radio Guadeloupe.