Des grévistes de RFO-Guadeloupe ont provoqué, aux premières heures mardi, d'importants ralentissements de la circulation automobile dans l'agglomération de Pointe-à-Pitre en se positionnant au niveau de plusieurs carrefours routiers stratégiques pour y distribuer des tracts, a-t-on appris. L'intersyndicale (SNJ, CFDT, FO, CFTC pour les journalistes, CGT et CTU pour les techniciens et administratifs) des grévistes avait annoncé, la veille, le durcissement d'un mouvement qui s'est traduit par l'arrêt total des émissions radio et télé de RFO-Guadeloupe depuis mercredi dernier. Cette annonce avait fait suite à un courrier adressé à l'intersyndicale par le directeur régional de RFO, Robert Moy, avec lequel elle refuse de discuter depuis mercredi dernier et qu'elle a, selon lui, refusé de rencontrer lundi. M. Moy y indiquait qu'il serait "assisté", lors de négociations auxquelles il la convie mardi, par un des directeurs parisiens de RFO. Les grévistes avaient demandé la semaine dernière au PDG de RFO de déléguer en Guadeloupe un "négociateur". L'intersyndicale de RFO-Guadeloupe revendique une reventilation du budget de la station, la reprise de sa production de magazines et émissions d'information, l'arrêt du recours "systématique" à des prestataires extérieurs et l'application de la réglementation en faveur des intermittents du spectacle. Elle se plaint également de la dégradation du climat relationnel au sein de la station, qu'elle impute à sa direction régionale.
Rédaction
4 février 2004
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