Philippe Chazal, directeur général de la chaîne thématique Histoire, a "besoin de vérifier la place accordée à sa chaîne dans le secteur public et la volonté de l'Etat comme actionnaire public". Après le choix par le ministre de la Communication Jean-Jacques Aillagon de la chaîne Festival (au détriment d'Histoire) dans les chaînes gratuites qui bénéficieront du canal préempté pour le service public sur la future Télévision numérique terrestre (TNT), Philippe Chazal s'est interrogé devant quelques journalistes sur les intentions du gouvernement. "Est-ce que ce secteur n'est plus prioritaire dans le périmètre du secteur public?" s'est-il interrogé, évoquant une possible orientation vers un actionnariat privé majoritaire. Il a souligné que France Télévisions est actionnaire majoritaire dans Festival mais pas dans Histoire, où France Télévisions est à 22% comme ARTE 22%. Le conseil d'administration de France Télévisions a voté la semaine dernière une avance financière à la chaîne Histoire pour assurer (sa) continuité" d'un montant de 250.000 euros, ARTE France ayant décidé d'accorder le même financement à la chaîne. Pour M. Chazal, une chose est sûre, "Histoire restera payante et sur le câble et le satellite". La chaîne créée en 1997, qui était à l'équilibre en 2002, accuse un déficit de 600.000 à 700.000 EUR en 2003 et espère revenir à l'équilibre en 2005. "L'objectif premier n'est pas de maximiser l'audience mais de satisfaire les abonnés" a-t-il encore indiqué, soulignant qu'Histoire, qui revendique 3.600.000 foyers abonnés (0,1% de parts d'audience, selon le dernier Médiacabsat), était "la seule chaîne documentaire offerte dans le service de base des bouquets satellites TPS et CanalSatellite". Philippe Chazal souhaite notamment remettre en place un magazine régulier sur l'actualité de l'histoire et poursuivra sa politique de diffusion d'inédits comme des entretiens de Fidel Castro ou en mai une programmation sur l'anniversaire de Dien-Bien-Phu.
Rédaction
3 février 2004
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