RFO-Guadeloupe (radio et télé) était toujours silencieuse samedi à la suite d'une grève des journalistes et personnels techniques, aucune négociation n'étant prévue avant mardi, a-t-on appris auprès de l'intersyndicale. La station guadeloupéenne de RFO, service public de l'audiovisuel outre-mer, est affectée depuis lundi par une grève des journalistes à l'appel d'une intersyndicale SNJ, FO et CFDT, à laquelle la CFTC s'est jointe vendredi. Radio et Télé-Guadeloupe, qui émettaient jusqu'à la mi-journée mercredi, ne diffusaient plus de journaux depuis lundi. Leurs antennes se sont tues mercredi après l'entrée en grève des personnels techniques et administratifs affiliés au syndicat local CTU, majoritaire parmi ces personnels et non reconnus par la direction faute de représentativité nationale. La CGT s'est jointe à ce mouvement vendredi. Les grévistes revendiquent notamment une reventilation du budget de la station, l'arrêt du recours "systématique" à des prestataires extérieurs et l'application des dispositions en vigueur pour les intermittents du spectacle. Ils dénoncent la dégradation du climat relationnel au sein de la station et refusent, depuis mercredi, de discuter avec leur directeur régional. Les grévistes, qui se sont constitués en intersyndicale commune (SNJ, FO, CFDT, CFTC, CTU et CGT), ont indiqué samedi qu'un négociateur délégué par le PDG de RFO était attendu de Paris lundi. Selon l'intersyndicale, la direction n'a prévu d'ouvrir des négociations que mardi. La "radio-pays" et la "télé-pays" de RFO en Guadeloupe bénéficient des plus fortes audiences audiovisuelles de l'archipel. Le gouvernement a prévu de transformer RFO en 2004, société indépendante dont le PDG est nommé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, en filiale du groupe France-Télévisions.
Rédaction
1 février 2004 à 01h00
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