Le conflit entre la direction et les journalistes de Radio France, en grève depuis le 27 janvier, se poursuivait samedi, après la fin de non-recevoir du ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon de nommer un médiateur à la demande des syndicats. Selon un représentant de l'Intersyndicale (SNJ, FO, CGT, CFDT, CFTC, CGC), 95% des journalistes de France Info étaient en grève et il n'y a eu "quasiment aucune" tranche d'information sur cette antenne dans la journée. De même sur France Inter, ce représentant citait le chiffre de 75% de grévistes parmi l'équipe du week-end "entrée massivement dans la grève". Un seul journal a été diffusé samedi matin, précisait-on de même source. Quant aux 42 stations locales de France Bleu, la mobilisation des grévistes est identique à celle des jours précédents, de l'ordre de 70% selon l'Intersyndicale. Selon la direction, environ 45,5% des 600 journalistes de Radio France étaient en grève vendredi à Paris et en province. Samedi, selon la direction, 60% des journalistes faisaient grève sur France Info, 48% sur France Inter, aucun à la City Radio et entre 30 et 50% sur le réseau France Bleu. Les journalistes des différentes antennes de Radio France réclament un alignement de leurs salaires sur ceux pratiqués à France Télévisions. La grève est suivie par les différentes rédactions (France Inter, France Info, France Bleu, France Musiques, France Culture, FIP, Le Mouv'), soutenue par certains syndicats de France Télévisions (SNJ France 2 et CGT France 3), et par la Société des journalistes de Radio France, et perturbe les programmes depuis mardi. Avant même la publication de la lettre ministérielle vendredi, les journalistes avaient décidé de poursuivre leur mouvement jusqu'à une nouvelle assemblée générale prévue lundi après-midi. Les journalistes des rédactions parisiennes seront rejoints mardi par ceux des rédactions locales, qui viendront à Paris soutenir le mouvement.
Rédaction
1 février 2004
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