Le silence persistant de Beagle-2, plus de 24 heures après son atterrissage sur la planète rouge, ternit quelque peu le succès pourtant incontestable de Mars Express, la première mission interplanétaire de l'Europe spatiale. L'orbiteur de Mars Express, après 6 mois de croisère, soit un parcours de 400 millions de km vers Mars, s'est injecté parfaitement sur son orbite martienne au matin de Noël, ce qui donnait le vrai départ de la future contribution de l'Europe aux recherches martiennes. Mais l'atterrisseur, lui, n'a émis aucun signal permettant d'indiquer qu'il pourra effectuer sa mission. Beagle-2, un petit module sophistiqué de quelque 30 kg, bourré de haute technologie, est chargé de détecter sur Mars des traces de vie passée au présente. Il est arrivé sur Mars, selon l'Agence spatiale européenne (ESA), six jours après sa séparation de l'orbiteur auquel il était amarré depuis le 2 juin. Mais ni la sonde américaine Mars Odyssey, qui a survolé son site quelques heures après l'atterrissage, ni le radio-télescope de Jodrell Bank, près de Manchester (Grande-Bretagne), qui a les moyens de scanner l'ensemble de la surface martienne tournée vers la Terre, n'ont pu établir de liaison. En dépit de sa déception, le professeur britannique Collin Pillinger, père du projet Beagle-2, conserve l'espoir. Il a rappelé vendredi qu'il existe 13 autres "fenêtres" de communication possible avec l'engin, soit avec Mars Odyssey, soit avec Jodrell Bank ou avec l'observatoire de l'Université de Stanford (Etats-Unis). L'orbiteur Mars Express lui-même, lorsqu'il aura atteint sa position de travail définitive sur une orbite polaire le 30 décembre, s'emploiera à contacter Beagle-2.
Rédaction
26 décembre 2003
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