L'association de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a demandé hier la réouverture des bureaux de la chaîne de télévision arabe Al-Arabiya, fermés sur ordre du Conseil de gouvernement transitoire irakien. RSF, basée à Paris, a demandé dans un communiqué au Conseil de gouvernement "d'annuler dans les plus brefs délais sa décision annoncée le 24 novembre 2003 d'interdire à la chaîne satellitaire Al-Arabiya d'opérer en Irak, jusqu'à ce que celle-ci s'engage par écrit à ne pas encourager le terrorisme". "En diffusant, parce que c'est une information, un message attribué à Saddam Hussein et appelant au meurtre, le média diffuseur ne se rend pas coupable lui-même d'incitation au meurtre", a souligné RSF. "Il n'appartient pas aux nouvelles autorités irakiennes de contraindre un média à changer de ligne éditoriale en utilisant la force", a ajouté le texte de RSF, signé du secrétaire-général Robert Ménard. Le Conseil de gouvernement transitoire irakien, mis en place sous l'égide des Etats-Unis, a annoncé lundi qu'il interdisait à la chaîne de télévision d'opérer en Irak, lui reprochant d'inciter au meurtre après la diffusion d'un enregistrement attribué à Saddam Hussein, appelant à attaquer ses membres. La police irakienne a immédiatement appliqué la décision, confisquant l'émetteur satellitaire des bureaux de la chaîne, installés dans une maison du quartier Mansour à Bagdad. Al-Arabiya a annoncé lundi qu'elle ne diffuserait plus à partir de l'Irak jusqu'à ce que son litige avec le Conseil de gouvernement soit réglé juridiquement.
Rédaction
26 novembre 2003
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