Le ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon a annoncé une rencontre dès le 24 septembre au ministère de la culture sur la fiction française "pour que l'ensemble des dispositifs que la nation a mobilisés pour le cinéma puissent également être mobilisés en faveur de la fiction". Venu au 5ème festival de la fiction TV de Saint-Tropez (18 au 21 septembre), le ministre a souligné devant les professionnels "l'enjeu vraiment majeur" que représente à ses yeux la fiction française, ainsi que "son impact culturel et sociologique". "Il faut que la France puisse proposer au marché international des fictions de grande qualité, c'est un enjeu économique majeur dans la compétition internationale", a-t-il dit. Ces consultations avec les professionnels du secteur (sociétés d'auteurs, producteurs, diffuseurs) devraient se poursuivre au cours des prochaines semaines, notamment sur la question de la définition de la notion d'oeuvre, précise-t-on dans l'entourage du ministre. Auparavant, M. Aillagon avait été reçu par le député-maire (UMP) de Saint-Tropez, Jean-Michel Couve, et avait également fait valoir que la fiction était "un secteur vital pour l'audiovisuel français". "Il y a une très grande frustration des gens de la fiction à l'égard du cinéma. Ils ont l'impression que le ministère de la culture considère que le cinéma est un grand genre et la fiction un genre mineur. Je ne considère pas la fiction comme un genre mineur par rapport au cinéma. Il y a également des chefs d'oeuvre dans le genre de la fiction", a-t-il estimé. Le ministre a assisté dans la soirée à la projection en avant-première de "Mata Hari, la vraie histoire", d'Alain Tasma avec Maruschka Detmers et Bernard Giraudeau, présenté hors compétition.
Rédaction
22 septembre 2003
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