Les commandes de production des chaînes hertziennes ont nettement repris en 1998 et 1999 après un léger recul en 1997, selon une étude du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) publiée jeudi. La croissance des investissements s'est ainsi élevée à 9% en 1998 et 5% l'année suivante où ils ont frôlé les 3,5 milliards de francs, a noté le président du CSA, Hervé Bourges, lors d'un point de presse. Cette croissance, a-t-il détaillé, est liée mathématiquement à la forte augmentation du chiffre d'affaires des chaînes commerciales qui ont l'obligation d'en consacrer une part, de l'ordre de 15%, à la production et au renforcement des obligations de France 2 et France 3, portées respectivement à 17 et 17,5% de leur chiffre d'affaires. M. Bourges a par ailleurs noté la diminution de la part des coproductions européennes dans ce total en augmentation, la part croissante de l'investissement des chaînes dans le financement global de la production et la diminution du nombre d'heures produites (2.606 en 1999 contre 2.825 en 1998). Le président du CSA a également souligné "l'explosion" du genre de la fiction qui représente plus de la moitié des investissements des chaînes avec plus de deux milliards de francs investis. Ces investissements, a relevé Hervé Bourges, vont plutôt vers la fiction lourde. "Nos chaînes veulent produire des oeuvres de télévision capables de rivaliser avec les films de cinéma et elles y mettent les moyens", s'est-il félicité. En 1999, France 2 est passée devant TF1, montrant, selon lui, "l'importance du service public dans cet effort de production de patrimoine". Le CSA, a poursuivi son président, "ne peut que se réjouir, de même, de la hausse des investissements des chaînes dans les documentaires et les magazines" qui ont doublé entre 1993 et 1999, tout comme le nombre d'heures produites.
Rédaction
23 décembre 2000
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