Une coopération plus étroite entre la France et l'Allemagne, dans le but de parvenir à une "Europe spatiale forte", a été décidée entre les agences des deux pays, a annoncé samedi le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES, France). Pour sa première séance, le haut comité de direction institué par l'accord signé l'an dernier entre le CNES et la DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt), réuni jeudi à Cologne, s'est penché, a indiqué le CNES, sur les moyens d'organiser "une coopération plus étroite" entre les deux pays et d'en "définir les grands axes stratégiques pour une Europe spatiale forte". La coopération franco-allemande, rappelle le CNES, est jugée essentielle par les deux pays (qui comptent pour plus de 50% dans les programmes de l'Agence Spatiale Européenne/ESA et plus de 70% dans le domaine des lanceurs) pour accroître la place de l'Europe dans le secteur spatial et, en particulier, pour imposer durablement la fusée Ariane-5, conformément au dernier conseil ministériel des pays membres de l'ESA. Le 27 mai dernier, les ministres européens chargés de l'espace ont adopté une résolution portant sur le financement des mesures à prendre pour "restructurer" le secteur des lanceurs européens et "restaurer la compétitivité" de la fusée Ariane-5. L'enveloppe globale demandée aux Etats membres s'élève à 228 millions d'euros. Pour garantir durablement cet accès de l'Europe à l'espace, le DLR et le CNES ont décidé en particulier, pour la période 2003-2004 : - de coopérer plus étroitement dans le domaine de l'observation de la Terre en étudiant de nouveaux moyens, en utilisant de manière complémentaire les données optiques et radar et en préparant activement le programme GMES (Système européen pour la sécurité et l'environnement), "prochain grand défi, estiment les deux agences, après le programme européen de navigation par satellite Galileo", - de coopérer pour la prochaine génération de lanceurs décidée par le conseil de l'ESA, - d'approfondir leurs positions communes afin d'établir une stratégie et une politique spatiale européennes, - d'élaborer des propositions sur "la nécessaire réforme de l'ESA dans le domaine des mécanismes de décision et de financement, dans le contexte de l'élargissement de l'Union Européenne". La prochaine réunion du haut comité de direction est prévue pour début 2004. Elle permettra de dresser un premier bilan de ces coopérations et de définir des objectifs complémentaires.
Rédaction
6 juillet 2003
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