Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) Hervé Bourges, qui quittera ses fonctions fin janvier, s'est prononcé implicitement contre le choix de Dominique Baudis pour lui succéder. "Je souhaite que la nomination du président du CSA ne soit pas une nomination politique", a-t-il déclaré lors d'un point de presse, enchaînant, dans une claire allusion à Dominique Baudis: "Un ancien journaliste qui est devenu un homme politique est un homme politique". Député maire UDF de Toulouse, Dominique Baudis avait, après avoir été correspondant au Liban de la Une (1974-1977), présenté les journaux télévisés de cette chaîne puis de FR3, jusqu'en 1982. Son nom a été avancé dans la presse parmi les favoris à la succession de M. Bourges. Pour ce dernier, le choix par le président de la République d'une personnalité "marquée politiquement" risquerait d'entraîner d'autres nominations politiques par les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat qui désignent chacun trois des neuf membres de l'instance. Les trois autres sont désignés par le Président de la République. Sur les dossiers essentiels, quels que soient les points de vue des uns ou des autres, les membres du CSA trouvent généralement un consensus, a-t-il souligné, souhaitant que l'autorité de régulation de l'audiovisuel français "poursuive sur la même voie". Interrogé sur son propre avenir, M. Bourges, qui fut président de TF1 et de France Télévision, a assuré n'avoir "aucun projet", "rien à demander" et "l'intention de se retirer sous (sa) tente". Il a également rappelé qu'aux termes de la loi, il ne pouvait exercer de fonctions pendant un an dans les sociétés audiovisuelles sur lesquelles il a été amené à statuer pendant la durée de son mandat. Outre Hervé Bourges, qui avait été nommé le 23 janvier 1995 par François Mitterrand, trois conseillers quitteront le CSA fin janvier, Jean-Marie Cotteret, Véronique Cayla et Philippe Labarde.
Rédaction
22 décembre 2000
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