Radio France
 

Rédaction
18 juin 2003

Un mouvement de grève, lancé mardi à 00h00 à Radio France pour protester contre les conditions d'un déménagement, a été reconduit pour 24 heures par une assemblée générale du personnel, a-t-on appris de source syndicale. Seules la section CGT, pour les personnels administratifs, techniques et de production, et la CFDT ont toutefois appelé à la poursuite de ce mouvement. Celui-ci a entraîné hier mardi d'importantes perturbations de l'antenne de France Inter où un programme musical s'est substitué à la plupart des émissions habituelles. Les autres stations de Radio France n'ont en revanche connu aucune perturbation. La direction de Radio France n'a pu être jointe immédiatement mardi soir. Les syndicats CGT, CFDT, SNJ, SNJ-CGT, CFTC et SNFORT de Radio France avaient appelé l'ensemble du personnel du groupe public à cesser le travail pour une durée indéterminée. Ils entendaient protester contre le déménagement pour raisons de sécurité d'une partie du personnel de la Maison de la Radio, prévu au cours de l'été, estimant qu'il entraînera "obligatoirement l'éclatement de Radio France". "Nous voulons savoir qui va partir, où et quand et quelles sont les garanties de maintien des activités", a déclaré à l'AFP un responsable syndical mardi soir, reprochant à la direction de mener cette opération "trop rapidement". La grève, a-t-il précisé, a été particulièrement suivie dans les services de documentation mais aussi par "de nombreux" techniciens et le personnel de production. Plusieurs grèves ont affecté ces dernières semaines le fonctionnement de la "Maison ronde". Elles s'inscrivaient soit dans les mouvements nationaux contre la réforme des retraites soit dans des conflits internes sur le déménagement ou les salaires. Dans une interview à l'AFP, le président de Radio France Jean-Marie Cavada avait assuré début juin qu'il "n'est pas question de démanteler quoi que ce soit" et de vendre le groupe "par appartements", estimant qu'il s'agissait "au mieux de mauvaises informations, au pire de mauvaises intentions".

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