Jérôme Clément, président d'Arte, a qualifié d'"excellent" résultat l'audience de la chaîne franco-allemande au premier semestre 2003 avec 3,6% contre 3% en 2002 sur la même période, dans un entretien au Figaro . "En audience cumulée, Arte rassemble 9,6 millions de téléspectateurs par semaine contre 9,1 millions les années précédentes", a-t-il dit. Liant ce résultat au succès des émissions en rapport avec l'actualité comme pour la soirée Saint-Pétersbourg, Jérôme Clément a indiqué réfléchir "à la possibilité de réserver une case de programmation vierge qui, chaque mois, se fera l'écho d'un événement majeur du moment". "Si certains ont voulu croire que les téléspectateurs n'étaient passionnés que par la télé-réalité, ce que j'avais dénoncé à l'époque, l'aventure d'Arte montre le contraire", a déclaré le patron d'Arte-France. Jérôme Clément reconnaît par ailleurs que la situation est "difficile" en Allemagne. "Le changement de transpondeur sur le satellite et le changement de numérotation sur le câble ont eu des effets catastrophiques. Nous avons perdu près de la moitié de nos téléspectateurs sur le satellite et près de 30% sur le câble", a-t-il admis, avant de se fixer un délai de "six bons mois pour remonter la pente". Enfin le patron d'Arte a estimé qu'il "est important que se construise un audiovisuel européen fort" face à la force de frappe américaine. Après l'effondrement de Vivendi Universal et la faillite de Kirch, il lui semble qu'"il y a en ce moment une opportunité qu'il faut absolument saisir". "Je pense bien évidemment à TF1 qui a là la possibilité de créer un grand groupe audiovisuel européen capable de faire pièce à Berlusconi et Murdoch qui occupent tout le terrain en Europe", a estimé M. Clément.