France 3
 

Rédaction
12 juin 2003

Bernadette Chirac se confie à Philippe Labro dans le magazine "Ombre et Lumière", présenté ce soir sur France 3, où elle évoque la "souffrance" de sa fille aînée et "la très grande solitude des familles" face à la maladie. Cette émission, diffusée dans la nuit de jeudi à vendredi à 00h10, sera rediffusée vendredi 27 juin à 01h00. Jacques Chirac est "quelqu'un de très rapide, foudroyant même", "je suis plutôt lente, assez perfectionniste", observe Bernadette Chirac. "C'est quelqu'un qui aime bien qu'on adhère à ses choix, il est assez autoritaire. Mais je résiste. De temps en temps je dis +non+. Il n'aime pas beaucoup", ajoute-t-elle. "Toute ma vie, j'ai cherché à m'ajuster à ce destin exceptionnel", poursuit-elle. Dans le décor austère de cette émission, Bernadette Chirac évoque son enfance de petite fille élevée "avec beaucoup de rigueur et une certaine sévérité" par sa mère. Elle parle de ses retrouvailles avec son père, de retour en France après cinq années de captivité en Allemagne. Se présentant comme "trop sensible" alors qu'"en politique il faut se blinder", elle dit souffrir "de la vulgarité, de la grossièreté et de la méchanceté de certains commentaires". Son engagement au service des malades par le biais de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France et des opérations "pièces jaunes" s'est nourri de sa propre expérience, à travers la maladie de sa fille aînée Laurence. Elle "est très malade et complètement à charge. Je ne désespère pas qu'un jour sa situation s'améliore un peu. D'ailleurs, elle est un peu meilleure", dit Bernadette Chirac qui exprime "la très grande solitude des familles devant ces problèmes". Pour répondre à leur "besoin de dialogue, d'écoute", sa fondation conduit un projet cher à son coeur, la "Maison des adolescents" à l'hôpital Cochin à Paris.

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