Les personnels de la première chaîne de la Radio télévision publique gabonaise, la RTG1, sont en grève depuis plus de trois semaines pour réclamer de meilleures conditions de travail, alors que les négociations avec leur direction sont bloquées. "Nous avons négocié jusqu'à lundi dernier. Nous devions apposer nos signatures au protocole d'accord aujourd'hui (vendredi). Mais le dialogue est bloqué", a indiqué à l'AFP un responsable de la RTG1 ayant requis l'anonymat. Les négociations se sont notamment heurtées au refus des salariés en grève d'instaurer un service minimum, comme le leur demandait la direction, a affirmé ce responsable. Les grévistes demandent le paiement de 12 mois d'arriérés de frais de production, des moyens de transport autres que les taxis collectifs, et le remplacement du matériel très vétuste de la RTG1. Des gendarmes gabonais surveillent depuis plusieurs jours l'entrée de la chaîne publique. "Il n'y a pas de volonté politique. Nous avons aidé le président, même sous le régime de parti unique, à asseoir sa politique, son pouvoir", a commenté le président du syndicat de la RTG1, Total Bekale.