Un accord de principe a été trouvé pour le conventionnement par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de la chaîne gay Pink TV, qui comporte notamment des engagements de production audiovisuelle, a-t-on appris mardi auprès du CSA. Le 25 mars, le CSA a adopté une délibération qui précise dans quelles conditions des chaînes peuvent diffuser des programmes dits de "catégorie 5", c'est-à-dire très violents ou pornographiques, a expliqué Joseph Daniel, conseiller chargé des chaînes du câble et du satellite. Sans cette délibération, "il était difficile jusqu'ici de conventionner Pink TV", a-t-il indiqué. Pink TV sera la première chaîne en France spécifiquement destinée à un public homosexuel. "Elle aura comme caractéristiques une programmation quasi-généraliste mais fortement orientée vers la vie culturelle", a précisé M. Daniel. La diffusion des programmes pornographiques ne pourra avoir lieu qu'entre minuit et 5 heures du matin et devra s'accompagner techniquement d'un système de double verrouillage. L'offre de ce programme devra se faire en deux versions, avec ou sans programmes de catégorie 5, afin de "responsabiliser l'abonné". Pink TV ne pourra être commercialisée qu'en option, à l'exclusion des offres de base. L'option au sein de laquelle la chaîne sera proposée ne pourra pas comporter des services destinés aux enfants ou aux adolescents. Par ailleurs, la chaîne ne pourra pas faire l'objet d'offres promotionnelles. Après une montée en charge, la chaîne investira l'équivalent de 23,5% de son chiffre d'affaires dans la production audiovisuelle et le cinéma. Pink TV sera autorisée à diffuser jusqu'à 208 programmes de catégorie 5 par an (y compris les rediffusions), soit l'équivalent de 4 par semaine.