La télévision d'Etat irakienne à Bagdad a repris mercredi ses programmes, interrompus la veille après un raid américano-britannique, même si ses locaux ont été largement endommagés, a constaté un journaliste de l'AFP. De la fumée noire se dégageait encore dans la matinée du siège de la télévision d'Etat irakienne dans le centre de Bagdad après les raids de la veille sur la capitale et sa périphérie. L'accès au secteur était strictement interdit mais vu de loin, l'immeuble, qui a brûlé durant la nuit, semblait partiellement détruit. Des immeubles avoisinants étaient partiellement endommagés et les vitres de magasins ont été brisées. A l'hôtel Al-Mansour situé de l'autre côté de la rue, les larges fenêtres du restaurant ont volé en éclats et le personnel de l'établissement s'activait à nettoyer les débris. Le raid, qui a touché également les émetteurs de la télévision d'Etat selon des sources au sein de l'établissement, est intervenu deux jours après la diffusion en Irak d'images montrant des prisonniers de guerre et des cadavres de soldats tués, présentés comme des Américains. Le complexe, touché mardi, abrite la télévision d'Etat, celle de la Jeunesse, dirigé par Oudaï Saddam Hussein, le fils aîné du président irakien, des chaînes de la radio-télévision kurdes ainsi que les studios des chaînes de radio et télévision nationales. Ce complexe est situé près du ministère de l'Information, qui contrôle les médias en Irak et fonctionne comme une véritable machine de propagande. La télévision d'Etat avait cessé mardi soir d'émettre pendant 45 minutes, avant de reprendre ses programmes. Mercredi matin, elle fonctionnait comme d'habitude, diffusant des bulletins d'informations, de vieux clips patriotiques et des défilés militaires. En revanche, la télévision de la Jeunesse n'a pas repris depuis les raids. Il en est de même pour la chaîne satellitaire.
Rédaction
26 mars 2003 à 01h00
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