Le chiffre d'affaires des chaînes thématiques s'est élevé à 3,9 milliards de francs en 1999, en hausse de 28% par rapport à l'exercice précédent, selon l'étude annuelle du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) publiée dans sa lettre mensuelle. "Ce rythme de croissance soutenu" des chaînes du câble et du satellite, lié "à la fois à l'augmentation du nombre des foyers abonnés et à la progression de leur audience, souligne le dynamisme du marché", note le CSA. Ce chiffre d'affaires, qui concerne les chaînes françaises conventionnées par le CSA (et n'inclut donc pas les chaînes francophones non conventionnées comme le leader RTL9), représente "près de 10% du chiffre d'affaires global du secteur de la télévision, contre 8,2% en 1998", souligne l'autorité. Le résultat financier du secteur reste pourtant négatif, même si la situation tend à s'améliorer d'année en année. Le déficit était de 400 millions de francs en 1999, contre 700 MF en 1998. Côté publicité, le CSA estime le chiffre d'affaires du secteur (en incluant RTL9, "financée par le marché publicitaire français") à 545 millions de francs en 1999 (en progression de 18% par rapport à 1998), soit 3,2% des recettes publicitaires de la télévision. L'autorité de régulation note que la publicité représente environ 13,5% des ressources des chaînes du câble et du satellite, remarquant toutefois que cinq chaînes (Eurosport France, LCI, TMC, RTL9 et Paris Première) mobilisent 60% des dépenses des annonceurs. Le Conseil estime par ailleurs à 135 millions de francs les sommes investies dans la production audiovisuelle en 1999, soit 4% des 3,34 milliards de francs dépensés par toutes les chaînes confondues. Le CSA déplore enfin "le non-respect trop fréquent des quotas de diffusion", qui avait motivé en octobre 19 mises en demeure. "Vingt des 48 chaînes ayant diffusé des oeuvres audiovisuelles et 22 des 33 chaînes ayant diffusé des oeuvres cinématographiques sont en infraction", note-t-il.