Les syndicats de producteurs audiovisuels ont annoncé, qu'ils faisaient désormais front commun pour négocier avec le gouvernement les termes du décret d'application de la loi sur l'audiovisuelle, qui fixera les obligations des chaînes à leur égard. Face à ce "tournant majeur" pour leur profession, le Syndicat des producteurs indépendants (SPI), l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA) et le Syndicat des producteurs de films d'animation (SPFA) soulignent dans un communiqué commun qu'ils s'exprimeront désormais "d'une seule voix" après avoir "rapproché leurs points de vue". Ils demandent que les droits de première diffusion des programmes soient ramenés, de 3 à 5 ans en moyenne aujourd'hui, à 18 mois, afin d'accéder plus rapidement au marché des rediffusions. Arguant de la fragilité de leur situation financière, ils souhaitent toutefois le maintien des tarifs actuels consentis par les chaînes. Les trois syndicats, qui affirment représenter l'ensemble des entreprises du secteur, réclament aussi "une augmentation significative d'au moins trois points" des obligations de production d'oeuvres originales françaises auxquels sont astreintes les chaînes. Elles y consacrent des sommes importantes, de l'ordre de 15% de leur chiffre d'affaires. L'ensemble de ces mesures, soulignent-ils, doit bénéficier à tous les genres, animation, documentaire ou fiction. Le décret d'application de la loi sur l'audiovisuel du 1er août doit être publié au début de l'année 2001.
Rédaction
3 décembre 2000
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