Direction et syndicat se sont séparés la nuit dernière sans être parvenus à un accord, après quatre jours de grève des techniciens de France Info, a-t-on appris de sources concordantes. "La direction nous a remis une lettre avec ses propositions et a disparu", s'est indignée Josiane Gasc, secrétaire fédérale de l'USNA-CFTC (audiovisuel), interrogée par l'AFP. De son côté, Didier Tourancheau, directeur général adjoint de Radio France, chargé des ressources humaines, a indiqué à l'AFP que la lettre comportait un double engagement: établir un bilan de la numérisation de l'antenne, achevée en février 2000, et de l'implication du personnel dans ce processus et en tirer des conséquences financières d'ici au 15 avril. Le second volet, prospectif, porterait sur des modifications techniques, l'organisation du travail ainsi que l'évolution de la radio et trouverait également une traduction en termes de rémunérations, selon des modalités arrêtées avant la fin mai 2003, a-t-il poursuivi en substance. Didier Tourancheau a justifié ces délais par la nécessité d'évaluer le montant et les bénéficiaires de la prime qui pourrait être versée pour les trois années écoulées depuis la numérisation de France Info. Il s'est déclaré ouvert à de nouvelles discussions vendredi. Depuis lundi 00h00 heure, la radio d'information continue ne diffuse plus qu'un programme musical entrecoupé de rares plages d'information. Deux rounds de négociations s'étaient déjà soldés mardi et mercredi par autant d'échecs.