Crise autour des droits télévisés du football turc

Alors que la Fédération Turque de Football a lancé l'appel d'offres pour l'attribution des prochains droits audiovisuels (2022/23) du championnat turc de football (SuperLig), la situation semble bien compliquée.

En effet, la meilleure offre, présentée par le bouquet Digitürk, du Groupe BeIn, (150 millions de dollars), est inférieure à la valeur des droits de diffusion pour la saison 2021-22 et aux redevances payées lors des années précédentes, ayant été immédiatement rejetée par la Fédération qui a donné à l'opérateur jusqu'au 7 mars prochain pour revoir sa copie. Dans le cas contraire, les droits pourraient être attribués au deuxième plus offrant, Saran, qui a proposé 100 millions de dollars.

Quoi qu'il en soit, on est ici bien loin des sommes versées autrefois (500 millions de dollars) pour cette compétition qui semble victime de l'inflation que connait le pays, mais aussi d'un piratage endémique : selon une enquête menée par BeIn en 2021, pour chaque abonné turc, deux autres téléspectateurs regardent les matches de façon illégale.

Un réel problème de financement qui pourrait mettre à mal les clubs turcs, largement dépendants de cette manne télévisée.