Les partenariats de France 3 avec le secteur privé et les collectivités locales prônés par le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon ne mettent en rien en question le statut de la chaîne, a assuré le président de France Télévisions Marc Tessier. "Ceci ne signifie en aucun cas une remise en cause du statut de France 3 ou de son mode de fonctionnement interne", a-t-il déclaré à l'AFP en marge d'un colloque sur la télévision publique organisé par l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA). La CGT de France 3, réagissant aux propos du ministre, s'était "alarmée", la veille, d'une "privatisation rampante" de la chaîne publique. Jugeant ces craintes "tout à fait exagérées", le président de la holding qui réunit France 2, France 3 et France 5, a souligné qu'il n'était guère question "de dépendre des régions sur le plan éditorial" et que la chaîne "conservera bien entendu son indépendance et son autonomie". Pour le directeur général de France 3, Rémy Pflimlin, qui a rejeté toute idée "d'éclatement ou de vente" de la chaîne, il s'agit "d'amplifier" les partenariats déjà conclus dans certaines régions pour la captation d'événements culturels ou l'aide aux investissements. "Pourquoi pas des co-productions sur tel ou tel documentaire, un travail conjoint sur le marché publicitaire ou la mise en commun de moyens techniques?", s'est-il interrogé. Rémy Pflimlin a toutefois reconnu que les partenariats entre la Trois et la presse quotidienne régionale (PQR) devaient encore être "explorés sur le fond". "La PQR a plutôt une stratégie propre de développement de chaînes concurrentes à Toulouse, Bordeaux ou Clermont-Ferrand", a-t-il relevé.
Rédaction
6 février 2003
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