Alors que son lancement a déjà dû être décalé pour cause de COVID-19, le télescope spatial James Webb pourrait voir son départ prévu pour le 31 octobre être encore retardé.
Pour la directrice des services de lancement du télescope, Beatriz Romero, il faut prendre en compte une combinaison de différents facteurs avant de fixer une date de départ précise, notamment au niveau du transport complexe du télescope (en bateau depuis la Californie jusqu'en Guyane) et l'état de préparation de la fusée Ariane 5 qui effectuera la mission.
Si les responsables de la mission sont aussi prudents, c'est que le James Webb (ou James Webb Space Telescope - JWST), grand télescope infrarouge avec un miroir primaire d'environ 6,5 mètres, est loin d'être un passager comme les autres. Il suffit de rappeler son coût - presque 10 milliards de dollars - pour en prendre conscience.
En tant que premier observatoire mondial des sciences spatiales, le JWST résoudra les mystères du système solaire, recherchera des mondes lointains et sondera les structures et les origines mystérieuses de l'univers. Il s'agit d'un projet international dirigé par la NASA) avec ses partenaires, l'Agence spatiale européenne (ESA) et l'Agence spatiale canadienne (CSA).
Après le déploiement d'Ariane 5 depuis le port spatial de Guyane, le JWST se rendra à proximité du deuxième point de Lagrange (L2) du système Terre-Soleil (à 1,5 million de kilomètres de la Terre, juste en face du Soleil), où le télescope tournera autour d'environ le point L2 dans une orbite de halo.