Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) Dominique Baudis a présenté ses voeux hier soir alors que les successeurs de trois membres de l'instance dont les mandats expiraient à minuit n'étaient toujours pas désignés. La date de la cérémonie des voeux avait été fixée de manière à ce qu'elle se tienne dans la foulée de cette nomination. Les neuf membres du CSA sont renouvelés par tiers tous les deux ans et désignés par le président de la République et les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale. De source proche du dossier, on affirme que le choix effectué par Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée, a fait l'objet de "tiraillements". Il s'agit, selon ces mêmes sources, de Christian Dutoit, aujourd'hui directeur général d'Expand, la filiale de production audiovisuelle du Groupe Canal+, qui succèderait à Pierre Wiehn. Le choix du président de la République s'est porté, toujours selon ces sources, sur Agnès Vincent, productrice indépendante et spécialiste des émissions pour enfants qui succèderait à Hélène Fatou. Elle avait également co-signé un portrait de l'épouse de Jacques Chirac intitulé "Bernadette Chirac : première dame de France", diffusé sur France 3. La désignation du troisième "sage" ne fait en revanche guère de doute. Il s'agira d'Elisabeth Flury-Hérard qui doit être renouvelée par le président du Sénat, Christian Poncelet. Elle avait succédé le 3 avril 2002 à Janine Langlois-Glandier, démissionnaire pour "raisons personnelles". Cette dernière faisait toutefois l'objet à l'époque d'une enquête de la cour des comptes. Devant un parterre fourni de personnalités de l'audiovisuel public et privé dont le principal sujet de conversation était l'identité des nouveaux membres du CSA, Dominique Baudis n'a mentionné cette question que pour rendre hommage aux conseillers sortants. Evoquant, la télévision numérique terrestre il a jugé "urgent de définir le contenu des trois nouvelles chaînes publiques préhemptées par le gouvernement" sur la TNT. Il a également souhaité "une année 2003 plus sereine" que 2002, "année électorale particulièrement mouvementée". Le président du CSA a ainsi dénoncé ceux qui "n'ont pas résisté à la tentation d'instruire le procès des médias et plus particulièrement de la télévision" en affirmant qu'elle "aurait déterminé le vote des électeurs". "C'est toujours plus facile que de faire un effort d'analyse et de réflexion", a-t-il relevé.
Rédaction
24 janvier 2003
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