Boycotts, appels et motions accompagnent un tour des régions entamé par le directeur général de France 3, Rémy Pflimlin, quelques semaines après l'un des mouvements de grèves les plus longs de l'histoire de la chaîne publique, a-t-on appris mercredi de sources syndicales. "Un mois après, nous avons reçu votre invitation à trinquer le 16 janvier à Dijon. Mais nous avons toujours le mal de mer et aucune envie de boire à votre santé", ont ainsi lancé à son adresse les délégués du personnel de la région Bourgogne Franche-Comté (SUD, CGT, SNJ, CFDT, CGC et CFTC) dans une lettre ouverte. Lors des sept premières étapes de sa tournée, entamée le 7 janvier et qui doit le conduire jusqu'au 24 dans les 13 directions régionales de France 3, le directeur général de la chaîne a affronté des situations diverses: du boycott plus ou moins largement suivi, comme à Reims ou Poitiers, mercredi, à de simples prises de paroles, a-t-on précisé de mêmes sources. Le personnel a répondu plus largement présent à Lille, Rennes ou Lyon. "Qu'il y ait des gens qui ne viennent pas aux voeux, je le déplore", a déclaré Rémy Pflimlin à l'AFP, enchaînant: "pour moi, c'est une minorité, ce qui m'intéresse, c'est la majorité". "Un conflit aussi long laisse nécessairement des traces", a-t-il admis, interrogé par téléphone depuis son étape de Poitiers. Lancé le 13 novembre dans plusieurs chaînes de télévision et radios de l'audiovisuel public, le mouvement de grève avait perduré 22 jours à France 3. "Ma volonté farouche est que France 3 s'appuie sur son image très favorable pour repartir de l'avant", a enchaîné Rémy Pflimlin, assurant disposer "d'un programme de développement, d'un plan d'action et d'une feuille de route tout à fait clairs dans un cadre budgétaire précis" et se disant "à l'écoute". Pour Thierry Vildary, membre du bureau national de la CFDT et salarié de France 3, la tournée de Rémy Pflimlin lui "permet de constater de visu les dégâts de trois semaines de conflit". "On sera particulièrement vigilants sur l'application du protocole de sortie de grève", prévient le syndicaliste. Marc Tessier, président de France Télévisions, avait connu des déboires similaires le 9 janvier, lorsque son discours de voeux avaient été couvert par les sifflets stridents de salariés.
Rédaction
16 janvier 2003
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