Rédaction
14 janvier 2003

La Nasa a lancé avec succès de Californie dimanche deux satellites de recherche pour l'étude de la calotte glaciaire et des conditions de formation des étoiles, à bord d'une fusée Delta II construite par Boeing, a annoncé l'agence spatiale américaine. Le lancement des satellites ICESat et CHIPsat est intervenu à 16H45 locales (0H45 GMT lundi) de la base de l'armée de l'air américaine à Vandenberg (Californie, ouest). La séparation du premier satellite, ICESat, s'est produite 64 minutes après le lancement et un premier contact avec cet équipement a été établi à 18H00 locales (02H00 GMT lundi). Le second satellite, CHIPS, s'est séparé de la fusée 83 minutes après le lancement, et un premier contact a été possible à 18H23 (02H23 GMT lundi). "Le lanceur Delta a fait un vol parfait. Le satellite ICESat a été se placer exactement au bon endroit et fonctionne très bien. Toute l'équipe est enthousiaste d'un aussi bon début de mission", a commenté Jim Watzin, qui dirige la mission ICESat au centre Goddard de la Nasa situé à Greenbelt (Maryland, est). ICESat sera sur son orbite définitive dans environ deux semaines, à 600 km d'altitude, d'où il pourra, à l'aide d'un laser, mesurer pendant plusieurs années l'épaisseur de la calotte glaciaire pour étudier son évolution dans l'Antarctique et le Groenland. Cet équipement fournira également des données sur la végétation à l'échelle du globe. Le laser mesurera le temps nécessaire à la lumière pour voyager jusqu'à un objet sur terre avant de revenir vers le satellite, permettant de calculer l'altitude d'un point donné du globe, et cela à raison de 40 mesures à la seconde. La Nasa a également pu mettre en service le satellite CHIPSat, destiné à étudier les conditions de la naissance des étoiles. Cet équipement, stationné à 590 km d'altitude, comporte un spectromètre pour l'étude des gaz à très haute température et très basse densité, présents dans le vaste espace intersidéral. L'espace intersidéral, selon les chercheurs, contient les graines des futures étoiles. Toutes les étoiles aujourd'hui visibles ont été formées du même gaz, lors de son refroidissement. Mais le processus de formation des étoiles demeure l'un des plus grands mystères de l'astrophysique. "CHIPS nous donnera des informations d'une valeur inestimable sur l'origine, les processus physiques et les propriétés du gaz chaud de l'espace intersidéral proche", a expliqué le professeur Mark Hurwitz, responsable du projet CHIPS à l'Université de Californie à Berkeley.

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