Le groupe technologique suisse Kudelski, qui souhaite faire des acquisitions, a indiqué qu'il n'excluait pas de prendre une participation dans le français Canal Plus Technologies. Andre Kudelski, président et directeur exécutif de Kudelski, a indiqué dimanche, dans une interview au Sonntagszeitung, qu'il rachèterait les actions de sa compagnie seulement s'il ne trouvait rien de mieux à faire des 822 millions de francs suisses (563 M EUR) de liquidités que le groupe a déclaré avoir à disposition il y a six mois. "Les acquisitions demeurent l'objectif principal. Nous voulons être devant dans cette période de consolidation que vit le secteur", a indiqué M. Kudelski. Le groupe suisse produit des systèmes d'accès sécurisé pour les télévisions numériques, satellites et cablées, de même que pour les équipements audio et vidéo. Interrogé sur la part qu'il pourrait viser dans le fournisseur français de logiciels pour télévision interactive, repris en septembre dernier par Thomson Multimedia (TMM), M. Kudelski s'est refusé à toute précision. "Je ne peux rien dire à ce propos. C'est top secret", a-t-il dit. "Les 190 M EUR payés par Thomson, ce n'est pas cependant un mauvais prix. Les synergies directes sont importantes pour nous", a ajouté Kudelski. TMM, qui a acheté 89% de Canal Plus Technologies à Vivendi Universal en septembre 2002, avait indiqué chercher un partenaire pour son acquisition. Kudelski réalise depuis 6 ans quelque 25% de son chiffre d'affaires grâce au partenariat avec le groupe américain de télévision par satellite EchoStar, l'un de ses principaux clients outre Atlantique. Mais la compagnie suisse a souffert de l'échec du projet de fusion d'Echostar avec son concurrent DirecTV, qui aurait créé la plus grande compagnie de diffusion par satellite aux Etats-Unis. Les autorités américaines de la concurrence s'y sont opposées l'an passé. Kudelski, qui a enregistré une perte nette de 17,9 M FS au premier semestre 2002, a annoncé que ses profits pour l'année 2002 déclineraient nettement par rapport à 2001, année pour laquelle le bénéfice s'était affiché à 72 millions de FS.