Le gouvernement allemand a accusé l'Italie d'avoir fait échouer un compromis en vue de lancer le projet européen de navigation par satellite Galileo lors de la dernière réunion de l'Agence spatiale européenne (ESA), le 12 décembre à Paris. La proposition de compromis faite par l'Allemagne au cours de cette réunion a été rejetée par l'Italie, ont souligné les ministères allemands des Transports et de la Recherche dans un communiqué. "En vue de parvenir à un compromis juste, l'Allemagne était le seul des grands pays membre de l'ESA à s'être déclarée prête à réduire sa participation, ce qui aurait permis à d'autres Etats d'augmenter leur participation" dans Galileo, expliquent les deux ministères. Mais "en raison de l'intransigeance italienne, ce compromis n'a pas été possible", affirment-ils. L'Allemagne et l'Italie revendiquent un rôle de chef de file dans le projet Galileo. Le différend qui les oppose au sein de l'Agence spatiale européenne, empêche cette dernière de débloquer sa participation dans Galileo. Il retarde la constitution de la société commune qui doit porter le projet sur les fonds baptismaux, jusqu'à ce qu'un consortium privé prenne le relais. Fin septembre, la Commission européenne avait mis en garde contre le retard pris par Galileo en raison de désaccords entre Etats membres, dans son rapport au Parlement et au Conseil sur l'état d'avancement du projet. "Pour des raisons principalement politiques, certains Etats membres revendiquent le statut de premier contributeur financier à ce programme, situation difficile à traiter dans le cadre de la Convention" de l'ESA, avait notamment souligné la Commission. Galileo, qui doit rivaliser à partir de 2008 avec le GPS américain, nécessite le lancement d'une trentaine de satellites. Les estimations de son coût vont de 3,2 milliards à 3,6 milliards d'euros.
Rédaction
24 décembre 2002
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