La France va investir 700 millions d'euros supplémentaires dans le spatial militaire d'ici à 2025 pour renforcer ses moyens de surveillance et se doter de capacités d'auto-défense dans l'espace.
Cette somme vient s’ajouter aux 3,6 milliards d’euros déjà prévus dans la Loi de Programmation Militaire 2019-2025. Alors que la France est une des rares nations à disposer de ses propres capacités de surveillance de l’espace, grâce aux radars Graves et Satam ainsi qu’aux télescopes du CNRS et d’Ariane Group, la ministre des armées, Florence Parly, estime que, demain, le pays fera appel à des moyens et des services plus sophistiqués encore : le successeur de Graves devra être conçu pour déceler des satellites de la taille d’une boîte de chaussures à une distance de 1 500 kilomètres.
Et afin de mieux protéger les satellites français, des actions seront menées, comme l’intégration de caméras de surveillance aux satellites de communication Syracuse pour leur autoprotection ou encore l’acquisition de nano-satellites patrouilleurs à partir de 2023.
Rappelons qu’Emmanuel Macron a annoncé, le 13 juillet dernier, un grand commandement de l’espace qui verra le jour le 1er septembre à Toulouse. Doté d’une équipe de 220 personnes, ce commandement de l’espace montera progressivement en puissance sur la durée de la loi de programmation militaire, d’ici à 2025.