Rédaction
20 novembre 2002 à 02h00

L'existence même de la chaîne Régions est effectivement en péril mais cela ne mettra pas en cause la pérennité du site d'Ecully (Rhône) a annoncé en substance son président Rémy Pflimlin dans une note au personnel, en grève mardi. La quasi totalité du personnel de la chaîne, qui diffuse des programmes par câble et satellite, était en grève mardi, à l'appel des syndicats SNRT-CGT et SNJ, pour protester contre "la disparition programmée" de la chaîne thématique. Dans une note au personnel de l'Unité Régions, il indique que "les réalités économiques et l'attitude (du) principal diffuseur mettent effectivement en péril l'existence même de Régions". Il ajoute que cela "ne mettra pas en cause la pérennité du site d'Ecully", en banlieue de Lyon. Se déclarant déterminé à ce que France 3 -dont il le directeur général - "continue à utiliser (les) capacités" du personnel de Régions, le président estime que "la poursuite des journaux et magazines actuels et de nouveaux produits destinés à France 3 (...) sont de nature à permettre le maintien des personnels actuels, avec d'éventuelles reconversions si nécessaire". Régions compte trente employés sous contrat régional. Seuls les cadres n'étaient pas en grève mardi mais ils ont manifesté leur solidarité avec le personnel en adressant une lettre au président de Régions demandant que "le savoir faire" de la chaîne, soit, après la disparition de celle-ci, mobilisé au profit de France 3 ou de tout autre société du groupe France Télévisions. Un mouvement de grève était également suivi, par solidarité, par les trente personnes employées directement par France 3 qui confectionnent, dans les mêmes locaux, "Le journal des journaux" et l'émission "C'est mieux ensemble", diffusés par la chaîne hertzienne. Créée il y a quatre ans, la Chaîne Régions est une unité entièrement numérisée et "qui a fait ses preuves", selon les syndicats. TPS, le principal diffuseur de la chaîne Régions, ne devrait pas renouveler le contrat de diffusion à échéance, en mai 2003. Les salariés redoutent une dispersion de l'unité. Régions est détenue à 50% par France Télévisions, 40% par Wanadoo et 10% par Dexia. Sa part d'audience est de 0,2% de la population abonnée, selon l'étude MediaCabSat de Médiamétrie.

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