La Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs (ARP) estime dans un communiqué, "que l'hyper-inflation des droits du football risque en France, comme l'atteste l'évolution constatée dans d'autres pays, de déstabiliser gravement le paysage audiovisuel". "Plus particulièrement, elle détournera une partie des flux financiers provenant des télévisions au détriment de l'acquisition d'autres programmes, et en particulier de la création cinématographique et audiovisuelle", déplore-t-elle. Pour l'ARP, "cette situation est liée à une très grave distorsion de concurrence puisque la Ligue de football professionnel (LFP) jouit d'un monopole de vente alors que les opérateurs de télévision sont naturellement en concurrence". "La position de négociation de la LFP étant la conséquence de la législation", l'ARP souhaite que l'Etat "prenne ses responsabilités, et qu'en particulier, il prenne toutes les mesures nécessaires pour assurer des conditions de marché équitable pour tous". Elle affirme également avoir écrit au ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon, "afin qu'il mette en oeuvre toutes les mesures de nature à assurer le développement harmonieux de la télévision à péage", que ce soit Canal+, principal soutien du cinéma français, ou TPS, la plate-forme satellitaire détenue par TF1 et M6. L'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA) avait manifesté "sa plus vive inquiétude", mardi, "devant les surenchères qui s'annoncent" pour l'achat des droits de retransmission télévisée du championnat de France de football, évoquant "des sommes supérieures à 400 millions d'euros par an". La LFP a lancé à la mi-octobre, auprès des diffuseurs, l'appel d'offres pour la renégociation des droits TV 2004-07. Les chaînes ont jusqu'au 12 novembre pour se porter candidates.
Rédaction
8 novembre 2002
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