NRJ Group accuse RTL, dans un communiqué, de vouloir "changer les règles" de la mesure d'audience de la radio, pour conserver sa place de première radio de France. En réponse au point de vue publié jeudi dans Le Monde par Robin Leproux, directeur général de RTL, dans lequel il demandait un classement des stations en fonction de la part de marché, NRJ Group estime que "le critère de l'audience cumulée ne faisant plus gagner RTL, il veut changer les règles et ne jure désormais plus que par la part de marché". "Alors que l'audience cumulée (qui mesure le nombre de personnes ayant écouté une radio au long d'une journée, ndlr) est l'indicateur utilisé en radio depuis près d'une vingtaine d'années pendant lesquelles RTL s'est proclamée la première radio de France, M. Leproux brûle ce qu'il adorait autrefois (...) et affirme qu'il faut désormais se référer à la part de marché (qui mêle audience et durée d'écoute, ndlr)", écrit NRJ Group. Ces déclarations interviennent alors que l'institut d'audience Médiamétrie doit publier mi-novembre l'audience des radios mesurée à partir de l'âge de 13 ans, contre 15 ans auparavant, risquant ainsi de bouleverser le classement des radios au profit des stations musicales. NRJ Group reproche également à M. Leproux la distinction qu'il fait entre radios musicales et stations généralistes. "Selon M. Leproux, les radios généralistes seraient plus utiles à la société que les radios musicales", affirme NRJ Group. "Il suffirait donc au lecteur de conclure qu'il faut avantager RTL car elle serait plus utile que NRJ". Dans Le Monde, M. Leproux estimait que "les radios généralistes sont essentielles parce qu'on ne peut comparer la courte et sporadique lecture de quelques dépêches d'agence égrenées au milieu d'un flot musical au travail long et dense réalisé par des rédactions composées de professionnels spécialisés en politique française, relations internationales, économie, culture, sport, société...". "Il ne s'agit pas de nier l'apport spécifique des radios musicales" mais de "reconnaître aux radios généralistes un rôle essentiel dans le paysage audiovisuel français", ajoutait M. Leproux. "N'est-ce pas aux Français de choisir, et non pas à M. Leproux de leur dicter la radio qu'ils feraient mieux de choisir et pour ce faire, embrouiller les résultats des sondages pour qu'ils ne s'y retrouvent pas?", écrit NRJ.
Rédaction
5 novembre 2002
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