Le syndicat des producteurs indépendants (SPI) s'étonne des critiques "tardives" des chaînes du câble et du satellite envers le nouveau dispositif réglementaire qui les encadrera et s'oppose à "toute déréglementation faite de faux-semblants dans un débat biaisé". "Le SPI s'étonne de cette réaction tardive de ces chaînes sur un dispositif négocié avec eux en 2001 et publié au Journal officiel depuis près de 6 mois", écrit le syndicat dans un communiqué. "Plusieurs des demandes de l'ACCeS (Association des chaînes du câble et du satellite) avaient alors été entendues (nombre de diffusions, possibilité de déductions de l'obligation en faveur des oeuvres audiovisuelles au profit des magazines...)", ajoute-t-il. "A trois mois de l'entrée en vigueur d'une réglementation, il paraît étonnant que ce qui paraissait acceptable antérieurement ne le soit soudainement plus", estime le SPI, qui "s'oppose avec vigueur à toute tentative de déstabilisation de l'édifice législatif et réglementaire construit depuis cinq ans". Le décret câble et satellite s'insère "dans une construction complexe, mais cohérente, mettant en oeuvre la volonté du législateur et des autorités publiques de garantir le développement de la production audiovisuelle indépendante de création, en conformité avec la législation européenne", souligne le SPI. "La baisse de la rémunération des éditeurs de service (les chaînes, ndlr) par les opérateurs du câble et du satellite ne doit pas servir de prétexte au bouleversement d'un dispositif qui n'est même pas entré en vigueur", écrit-il. "Seule son application permettra d'évaluer à moyen terme la validité des positions des uns et des autres", estime le SPI, qui trouve "étonnant que les groupes propriétaires de ces chaînes, dont ils sont aussi souvent les distributeurs, ne souhaitent que rarement leur donner les moyens d'un développement durable".
Rédaction
1 novembre 2002
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