Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'est réuni pour finaliser le choix des chaînes de la télévision numérique terrestre (TNT). Les neuf membres du CSA ont prévu une journée de délibérations avant d'annoncer leur choix, sans doute dans la soirée ou jeudi. La liste comportera les noms des chaînes publiques et privées de la TNT qui occuperont les 30 canaux destinés à des programmes nationaux. Huit sont d'ores et déjà dévolus au service public. Il reste donc 22 canaux à attribuer pour 65 candidatures, y compris celles de TF1, M6 et Canal+ qui seront reprises simultanément sur la TNT. Trois autres seront confiés ultérieurement aux télévisions locales pour arriver au total de 33 canaux disponibles sur la TNT, qui doit permettre de recevoir ces chaînes sur une installation de télévision conventionnelle avec l'ajout d'un simple décodeur vendu autour de 150 euros. Le président du CSA, Dominique Baudis, s'est dit lundi "convaincu" du succès de la télévision numérique terrestre. "Le grand projet de la TNT permettra d'ici deux ans de proposer aux Français un choix de télévision beaucoup plus important que celui proposé aujourd'hui et permettra également de développer la télévision locale, de proximité, ce qui est une nouveauté en France", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien à Matignon avec le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. "Aujourd'hui, les trois quarts des téléspectateurs ont le choix entre cinq programmes gratuits, tous nationaux. Avec la TNT, ils auront le choix entre une quinzaine de programmes gratuits, plus trois programmes locaux", a souligné M. Baudis. Dans un rapport remis vendredi dernier à M. Raffarin, Michel Boyon a encouragé le gouvernement à "donner sa chance" à la TNT, estimant que l'Etat ne peut pas s'en "désintéresser" alors que la diffusion analogique de la télévision est appelée à disparaître à terme. Mais M. Boyon n'en a pas moins pointé "d'importantes difficultés d'ordre