Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon a appelé hier à Cannes les professionnels de l'audiovisuel à surpasser des difficultés "passagères", lors de l'inauguration officielle du MIPCOM, marché international des programmes TV. "Il faut regarder au-delà de ces difficultés que je sais passagères", a-t-il lancé dans une allusion au ralentissement de l'activité du secteur audiovisuel observé depuis bientôt deux ans. A la "très grande tension internationale pas toujours propice aux échanges (...), à la crise des grands groupes, à l'érosion des marchés publicitaires, les difficultés du câble, du satellite et de l'internet, du numérique terrestre ou des télévision payantes", le ministre a opposé plusieurs "signaux très positifs". Parmi ceux-ci figurent "l'engagement très fort de la production, la vitalité de la création ou le développement de nouveau marchés", a-t-il dit en citant le DVD. "Il faut s'appuyer sur ces indices pour gommer les effets d'une incontestable difficulté conjoncturelle", a-t-il fait valoir. Interrogé sur la diffusion de programmes culturels sur les antennes de France Télévisions, qu'il avait jugée insuffisante peu après sa prise de fonctions, Jean-Jacques Aillagon s'est "réjoui" que "certains observateurs du secteur aient noté un renforcement" de cette préoccupation. Le ministre avait auparavant arpenté les allées du MIPCOM, s'entretenant avec des représentants de l'audiovisuel public et privé français (TF1, M6, France Télévisions), des producteurs ainsi que des chaînes étrangères européennes (Raï, TVE, ZDF). Il s'est également attardé à deux reprises sur des stands de la Corée du Sud.