Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a rappelé à la chaîne de télévision Khalifa TV, en demande d'un conventionnement auprès du CSA mais qui a déjà commencé sa diffusion le 3 septembre, "les termes de la loi". Khalifa TV, éditée en France, est diffusée par satellite sur le pourtour méditerranéen et s'adresse surtout à la population algérienne. "Il a été rappelé à la société qui présente le projet les termes de la loi", a déclaré M. Daniel, interrogé sur une information du Parisien selon laquelle cette chaîne émet sans autorisation et risque une amende. Les promoteurs de cette chaîne ont déposé un dossier auprès du CSA à la fin du mois d'août, a-t-il précisé. "Nous sommes en cours d'examen et nous leurs avons demandé des précisions", a-t-il indiqué. "Nous les traitons exactement comme les autres chaînes du câble et de satellite", a-t-il souligné. "Nous avons remis un dossier de conventionnement au CSA", a expliqué à l'AFP Yves Cresson, directeur du développement de Khalifa TV. "Le CSA est en train de l'étudier. Il est vrai que simultanément nous avons commencé à émettre le 3 septembre", a-t-il reconnu. "La démarche n'est pas de braver le CSA en ce domaine (...), il se trouve que nous avons été pris à la fois par l'enthousiasme que porte une chaîne de télévision et l'attente qu'en ont les spectateurs algériens. C'est la raison pour laquelle la chaîne a démarré un petit peu plus vite que prévu. Cela dit, elle ne diffuse pour l'instant quasiment que de la musique. Avant de diffuser véritablement ses programmes, elle attendra l'accord et le conventionnement du CSA", a-t-il indiqué. "Nous sommes en contact régulier avec le CSA, le CSA ne nous a pas menacé, il nous a demandé des informations complémentaires à notre dossier et nous a informé que nous nous exposions éventuellement à une amende de 75.000 euros", a-t-il indiqué. Le capital de Khalifa TV est détenu par Khalifa World Entreprise, propriété de l'homme d'affaires algérien Rafik Khalifa, qui a récemment fait objet d'une polémique entre son ami le comédien Gérard Depardieu et l'ancien candidat des Verts à la présidentielle française Noël Mamère.