La Commission européenne a mis en garde contre le retard pris dans le programme européen de navigation par satellites Galileo en raison de désaccords entre Etats membres, dans son rapport au Parlement et au Conseil sur l'état d'avancement du projet, dont l'AFP s'est procuré une copie. "Le lancement de l'entreprise commune Galileo connaît des retards à la suite des difficultés rencontrées au sein de l'Agence spatiale européenne (ESA) pour finaliser les contributions respectives des Etats participants contenues dans sa déclaration de programme relative à Galileo", souligne la Commission dans son rapport d'étape. "Pour des raisons principalement politiques, certains Etats membres revendiquent le statut de premier contributeur financier à ce programme, situation difficile à traiter dans le cadre de la Convention" de l'ESA, ajoute la Commission. Selon une source diplomatique à Bruxelles, "les désaccords entre l'Allemagne et l'Italie, qui revendiquent toutes les deux le rôle de chef de file, bloquent le projet Galileo depuis plusieurs mois". En juin à Montréal (Canada), les pays membres de l'ESA n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur le montant que chacun apportera à l'Agence pour financer la partie de Galileo qu'elle assumera. Les Etats membres avaient proposé des contributions pour un montant total de 728 millions d'euros, alors que l'objectif n'était que de 550 millions d'euros. Chaque Etat a en effet intérêt à maximiser son investissement de départ, puisque les retombées industrielles du programme seront réparties en fonction de cet investissement. La Commission doit soulever ce problème lors du prochain conseil des ministres des Transports des Quinze, le 3 octobre à Luxembourg, a-t-on appris mardi de même source diplomatique. Il est "impératif que l'entreprise commune soit mise en place au plus vite afin d'approuver le plan des appels d'offres pour la phase de développement", insiste de son côté la Commission dans son rapport.
Rédaction
25 septembre 2002
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