Le CNES et son homologue allemand, le DLR, se sont réunis le mardi 8 décembre à Paris-Le Bourget, afin de réaffirmer leur volonté de développer conjointement le satellite MERLIN (Methane Remote sensing LIdar missioN), destiné à mesurer avec une précision inégalée, les concentrations en méthane dans l’atmosphère.
Le méthane est le deuxième plus important gaz à effet de serre et sa contribution au réchauffement global est 25 fois plus élevée que celle du premier, le dioxyde de carbone. Il contribue ainsi de façon significative au réchauffement planétaire. L’objectif de MERLIN est d’améliorer considérablement la connaissance des mécanismes régissant le cycle du méthane, en permettant une caractérisation de ses sources d’émission, qu’elles soient d’origine naturelle (zones inondées, fonte du permafrost…) ou anthropiques (transport et transformation du charbon, du gaz naturel, élevage de ruminants…).
MERLIN est constitué d’une plateforme conçue à partir de la nouvelle filière MYRIADE Évolutions, développée par le CNES en partenariat avec l’industrie. La charge utile est réalisée en Allemagne sous l’autorité du DLR et repose sur un instrument actif utilisant la technologie LIDAR (Light Detection And Ranging). À l’aide de la lumière émise par un laser dans deux longueurs d’onde, le LIDAR mesure avec une grande précision, de jour comme de nuit et à toutes les latitudes, la concentration en méthane de l’atmosphère. L’Allemagne et la France procèderont conjointement au traitement et à l’utilisation des données scientifiques ainsi recueillies, grâce à l’implication des laboratoires français et allemands, qui contribuent significativement à la définition des enjeux scientifiques, aux développements techniques et la validation du système.
Le lancement de MERLIN sera effectué en 2020 par un lanceur européen.