La radio française RTL "reste un actif stratégique" pour RTL Group, filiale à 90,2 % du géant allemand des médias Bertelsmann, a déclaré à l'AFP Jean-Charles De Keyser, directeur de la télévision pour l'Europe de l'Est et le Bénélux, et de l'ensemble des radios du groupe. Alors que le groupe Bertelsmann est en pleine ébullition depuis le départ, fin juillet, de son patron Thomas Middelhoff, M. De Keyser a précisé, en marge de la conférence de rentrée de RTL, que la "stratégie de RTL Group est claire : avoir au moins une radio dans tous les pays où l'on a déjà une télévision". "En Hongrie, par exemple, où nous avons une chaîne de télévision, dès que l'opportunité d'avoir une radio se présentera, nous la saisirons", a-t-il dit. En France, RTL a certes vu son audience baisser fortement ces dernières années, mais reste leader en radio et "un actif stratégique" pour RTL Group. "Le fait de garder une radio généraliste est indispensable à la marque RTL en France, qui regroupe aussi RTL 2 et Fun", estime M. De Keyser. A l'inverse de certains observateurs, qui prédisent la mort lente des radios généralistes, notamment face aux musicales ou thématiques, M. De Keyser pense que "le créneau de la généraliste se justifie toujours". "Le tassement de l'audience de RTL est principalement dû à l'augmentation de la concurrence et à la multiplicité de l'offre", estime-t-il. "Il n'est pas imputable à l'essoufflement du format". "L'attachement à un format de radio est un comportement générationnel", observe-t-il. "Les jeunes aiment les musicales en réaction à la radio qu'écoutent leurs parents. Mais je suis persuadé que le format généraliste continuera à coller à un certain moment de la vie de chacun". Il estime que depuis dix-huit mois et l'arrivée de Robin Leproux, "la barque RTL s'est bien redressée. On peut désormais s'attendre à une remontée de l'audience".
Rédaction
28 août 2002
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