André Rousselet, fondateur et ancien pdg de Canal+ (Vivendi Universal), expose dans Le Monde daté de mercredi ses recettes pour "sauver le soldat Canal+", après la déconfiture de Vivendi Universal. "Dans l'hypothèse où Canal+ devrait faire les frais" d'un éventuel démantèlement de sa maison-mère et être vendu, M. Rousselet serait favorable à un "élargissement de l'actionnariat" autour de Vivendi Universal, voire à la constitution d'un tout nouveau tour de table. Il s'oppose en revanche à la revente du groupe à un seul grand actionnaire, qui "livrerait à un seul le sort d'un espace de liberté et de création dont souverainement il pourrait mettre à la trappe telle ou telle expression, sans avoir à s'en expliquer". Il s'oppose également à "la vente par appartements" du groupe. "Canal+ mérite mieux que d'être débitée en quartiers vendus à l'encan; c'est un corps vivant fragile et non pas seulement une addition de composants", estime-t-il. "Vouloir trier ses morceaux pour s'emparer des meilleurs, découpés à la machette, relèverait d'un calcul erroné car, éclaté, il ne s'agirait plus que de bouts d'astres morts". Il soutient cependant la vente de Telepiù (filiale italienne de Groupe Canal+) à News Corp (la compagnie de l'australo-américain Rupert Murdoch), suggérant même de ne pas limiter les négociations avec Murdoch "à cette seule vente" mais de trouver "un accord plus large impliquant d'autres actifs". D'autre part, M. Rousselet estime que le "premier objectif" des nouveaux dirigeants de la chaîne cryptée française sera de rendre à cette dernière "son périmètre antérieur. La partition imbécile de juin 2000 (qui a transféré l'exploitation du fichier d'abonnés de la chaîne à une nouvelle entité, Canal+ Distribution) l'a privée de l'essentiel de ses prérogatives: son nom, ses abonnés, ses filiales... Il faut les lui rendre".
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