Ariane 5
 

Succès du 2ème tir commercial d'Ariane-5

Rédaction
1 juin 2000 à 05h00
La deuxième fusée commerciale Ariane-5 a mis sur orbite avec succès les satellites géostationnaires Asiastar de la société internationale Worldstar et Insat-3B (Inde), au terme du 128ème vol d’un lanceur de la famille Ariane. Le nouveau lanceur lourd a largué ses passagers dans l’espace, comme prévu, le premier au bout de 28 minutes et le second sept minutes plus tard. Il s’agissait du premier lancement double d’une Ariane-5, qui a emporté une charge utile totale, y compris les structures annexes, de 5.813 kg, dépassant nettement les capacités d’une Ariane-4 (4,7 tonnes).

Asiastar est le deuxième des trois satellites de radiodiffusion confié à Arianespace par la société Worldspace, dont le siège se trouve à Washington, dans le cadre d’un contrat avec Alcatel Space Industries, maître d’oeuvre et architecte de ce système mondial. Le premier satellite, Afristar, avait été lancé en octobre 1998. D’une masse de 2.777 kg au décollage, Asiastar doit diffuser son, image et texte en mode numérique à travers le continent asiatique, jusqu’à l’Extrême-Orient. Ce satellite construit par Matra Marconi Space à Toulouse sera placé à terme sur orbite géostationnaire (36.000 km d’altitude au-dessus de l’équateur) par 105 degrés Est, soit au-dessus d’un point en mer, près de Singapour.

Il doit fonctionner pendant quinze ans au moins. Insat-3B, fabriqué et exploité par l’Institut indien de recherche spatiale (ISRO/Indian Space Research Organisation) basé à Bangalore, est le septième satellite indien de télécommunications mis en orbite par une Ariane. Le dernier en date, Insat-2D, a été lancé en avril 1999. Insat-3B (2.070 kg) sera, pour sa part, placé par 83 degrés Est, soit au-dessus de l’Océan Indien, au sud du Sri Lanka. Il doit assurer des services de télécommunications, d’acheminement d’émissions de télévision et de radiodiffusion, mais aussi ceux de localisation, de sauvetage et de météorologie.

Sa durée de vie prévue est de dix ans. Cette année, cinq tirs en tout de ce lanceur de nouvelle génération sont prévus, et le rythme devrait ensuite s’accélérer avec six tirs par an en 2001 et 2002, puis huit à partir de 2003. Parmi les atouts de la fusée Ariane-5, sa capacité d’emporter ses passagers beaucoup plus haut que sa soeur aînée (560 km d’altitude au lieu de 200), ce qui permet d’économiser la consommation d’ergols pour les allumages successifs du moteur d’apogée des satellites nécessaires à la circularisation de leur orbite géostationnaire, et d’allonger ainsi leur vie de plusieurs mois. Ariane-4 n’est pas pour autant mise au placard et sera utilisée jusqu’en 2002, avec une vingtaine de tirs prévus. Le prochain et 129ème lancement sera précisément celui d’une fusée Ariane-4, qui doit emporter, le 18 avril, le satellite Galaxy-4R de la société américaine Panamsat
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