Radio numérique Payante : le SIRTI a de la suite dans les idées
Rédaction
Le SIRTI, le syndicat des radios et télévisions indépendantes, publie aujourd'hui un communiqué dans lequel il « invite le CSA à suspendre l'appel à candidatures » (voir notre précédente information).
Le SIRTI n'accepte pas l'idée que le CSA lance la Radio Numérique Terrestre Payante alors qu'il n'a toujours pas lancé la radio numérique terrestre gratuite. D'ailleurs, il faut rappeler que le SIRTI estime que le sigle RNT désigne la Radio Numérique pour Tous.
On peut comprend l'irritation du SIRTI. Le CSA n'arrive toujours pas à se décider à lancer officiellement la RNT alors qu'il ne lui reste plus qu'à signer les autorisations qui sont prêtes depuis longtemps.
Cela fait deux ans que le CSA, sous les « conseils » du bureau de la radio, qui regroupe les grandes radios commerciales RTL, Europe 1, RMC et NRJ, tergiverse et recule. Le marché ne serait pas prêt pour un lancement alors que la crise économique sévit en Europe. De plus, la RNT ne serait pas rentable.
Un observateur attentif du dossier sait que ces radios qui refusent le déploiement de la RNT en France militent en même temps pour son lancement dans d'autres pays (Belgique et Allemagne) en estimant alors que la radio numérique est rentable.
Le SIRTI a remarqué que le CSA aurait fait une erreur légale : Le CSA a décidé de l'appel sans publier les résultats de la consultation préalable. Une erreur suffisante pour bloquer le dossier.
Le SIRTI remarque aussi que le CSA refuse de délivrer les autorisations aux éditeurs de radios sélectionnés à l'issue de son appel aux candidatures RNT de 2008, selon la norme T-DMB, norme qu'il veut voir être échangée contre le DAB+. Mais dans le même temps, le CSA accepte que la Radio Numérique payante soit lancée en T-DMB. Une logique difficile à comprendre.
Rappelons que le CSA a demandé aux autorités compétentes l'autorisation de rajouter la norme DAB+ afin que la France utilise les mêmes techniques que ses voisins.
Avantage de cette demande : le dossier RNT repart à zéro. Le temps que les autorisations soient reçues, le président du CSA Michel Boyon et le conseiller Rachid Arhab qui est en charge du dossier au CSA, seront partis, leurs mandats se terminant au début de l'année prochaine.