Les journalistes du journal télévisé de RFO (réseau France Outremer) de Guyane ont commencé samedi matin un mouvement de grève dénonçant "l'absence de ligne éditoriale", sur mot d'ordre d'une intersyndicale FO-SNJ-CFDT. Après un préavis de grève déposé le 31 mai dernier, et "devant le refus de la direction à négocier (...) et à prendre en compte leurs revendications dans l'immédiat", les journalistes ont décidé de lancer leur mouvement. La proposition de la direction régionale d'organiser un séminaire les 21 et 22 juin est "une réponse insatisfaisante", selon les grévistes. Ces derniers dénoncent "une faillite dans la gestion de l'équipe des journalistes" depuis la prise de fonction en août 2001 du nouveau rédacteur-en chef. Robert Rose, le président de la confédération des syndicats autonomes, qui regroupe les syndicats locaux dans les neuf stations de RFO dans l'outre-mer, apporte son soutien au mouvement dénonçant "l'ambiance délétère" de la station de RFO-Guyane et le "mutisme" de la direction régionale. Le conflit risque de s'étendre à d'autres services de la station. Les sections de la CFDT et de FO représentant les personnels administratifs et techniques, qui soutiennent la grève des journalistes, ont adressé samedi un courrier à la direction régionale réclamant l'application au niveau de la station régionale d'un accord signé au niveau national concernant notamment "une prime de déménagement liée aux nouvelles technologies". L'Union des travailleurs guyanais (UTG), syndicat majoritaire chez les techniciens, ne participe pas au mouvement. Malgré l'absence de 8 des 12 journalistes prévus au planning, la diffusion des journaux télévisés n'a pas été perturbée aujourd'hui.