Dès décembre, les disparités sonores entre les chaînes devront avoir disparu
Rédaction
Devant le nombre "incessant" de plaintes envoyées par les téléspectateurs au CSA (environ trois plaintes par semaine), le Conseil a décidé de se pencher sur le problème de l'intensité sonore à la télévision.
Trois ans de travail ont été nécessaires pour arriver à une délibération du CSA, adoptée le 17 juillet 2011, qui a pour but d'améliorer le confort d'écoute des téléspectateurs, limiter progressivement les variations d'intensité sonore entre programmes et message publicitaires. Cette décision du CSA s'applique à toutes les chaînes de télévision quelque soit le mode de diffusion et à tous les programmes.
- 23 LUFS : la valeur de référence de l'intensité sonore maximum
Le CSA se dit fiers de ce travail, présenté ce matin par Michel Boyon, son président et Christine Kelly, conseillé du CSA en charge du dossier de la publicité et de la protection des consommateurs. La France est le second pays européen après les Pays Bas a faire cette démarche. Dès décembre prochan, les disparités sonores entre les chaînes devront avoir disparu.
Première étape, le 19 décembre 2011, l'intensité sonore se verra imposer une valeur maximum de - 23 LUFS pour tous les programmes dont la durée est inférieure à 2 minutes. Le CSA vérifiera sur 24 heures si cette valeur est respectée.
Le 1er janvier 2012 les programmes récents et en direct ne devront pas dépasser les - 23 LUFS. La marge de tolérance ouverte en 2012 sera réduite en 2013. Les programmes plus anciens devront respecter cette norme le 1er janvier 2013 avec une marge de tolérance ouverte.
Le casse tête des mesures du volume sonore
Le problème de l'intensité sonore n'est pas si simple à résoudre, car il y a une différence de perception du volume sonore de la part des auditeurs. En vérité, on a beaucoup de difficulté à mesurer l'intensité sonore. Contrairement à ce que l'on pense, le volume ne change pas forcément. Le volume ressenti n'est pas forcément le volume réel.
La responsabilité est partagée entre les chaines de télévision et les annonceurs les producteurs, réalisateur, etc. De plus, la TNT amplifie le problème, car elle a mis en place des techniques de compression dynamique. Le CSA en a parlé de cette nuisance avec les organisations de consommateurs. Des réflexions ont été menées au niveau national en particulier avec la Commission technique supérieure de l'image et du son et au niveau international, avec l'UER et L'UIT.
Depuis des années, des lois et des décrets ont vu le jour, mais sans tenir compte du phénomène de compression dynamique qui fausse la perception. Les autorités internationales et européennes se sont penchées sur le problème et ont adopté des normes qui sont reprises par le CSA. Des outils industriels de mesure ont été créés pour la production et la diffusion compatible avec les recommandations de l'UER et de l'UIT.
Rédaction : Valdavid