Christine Ockrent explique pourquoi elle quitte L'AEF
Rédaction
26 mai 2011 à 10h42
Dans une interview au figaro.fr, Christine Ockrent, en conflit avec Alain de Pouzilhac depuis plusieurs mois, explique pourquoi elle quitte l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF).
Christine Ockrent (directrice générale déléguée de l'AEF) annonce son départ, aujourd'hui dans une interview publiée sur lefigaro.fr. Dans cet entretien, elle explique qu'elle « ne démissionne pas. Rien ni personne ne peut m'y contraindre. Et d'ailleurs je ne vois pas pour quel motif ! En revanche, j'ai décidé d'en finir avec la situation insupportable et totalement figée dans laquelle je me trouve du fait de la passivité du PDG de l'Audiovisuel extérieur de la France et de ses organes sociaux. » Elle précise « J'éprouve aujourd'hui une souffrance que je n'avais jamais expérimentée, celle d'être isolée, totalement empêchée d'exercer mes fonctions et d'être payée à ne rien faire depuis des mois. J'ai donc décidé de créer les conditions de retrouver ma liberté d'action ».
Ce long conflit entre le PDG de l'AEF, Alain de Pouzilhac (président de l'AEF) et Christine Ockrent a pour origine une affaire d'espionnage informatique suivie d'une plainte contre X pour « harcèlement moral » déposée par la journaliste. Nouvel épisode en décembre, les salariés de la chaîne d'information internationale France 24 avaient voté une motion de défiance à 85% contre Christine Ockrent.
Elle quitte l'AEF alors que des voix commençaient à s'élever depuis quelques semaines, comme celle d'Hervé Bourges pour dénoncer « un véritable scandale » et s'étonner de l'attitude passive de l'Etat ou plus récemment celle de Louis de Broissia, ancien sénateur UMP et président du GIP France Télé Numérique, qui en appelait à Nicolas Sarkozy.
Très combative, l'ex-présentatrice vedette, qui ne se rend quasiment plus à son bureau depuis mars dernier, affirme au figaro.fr « Je reprends ma liberté pour me défendre, rétablir mon honneur et ma réputation. Je n'ai pas craqué, je ne lâcherai rien et j'attends toujours qu'Alain de Pouzilhac m'explique pourquoi il faut que je parte »