Le pdg de Pathé (production et distribution TV-cinéma), Jérôme Seydoux, se dit "déçu" du parcours de l'action Vivendi Universal, dont son groupe est actionnaire à 0,6%, et estime que l'architecture du groupe est "dangereuse", dans un entretien à La Tribune de ce jour. "En tant qu'actionnaire, nous sommes un peu déçus de ce que fait l'action. Ce qui se passe chez Vivendi est important, pour Canal+ mais aussi pour le paysage audiovisuel français", indique-t-il. "Pour 2001, Vivendi a annoncé un résultat d'exploitation de 3,8 milliards d'euros: à peu près 2 milliards viennent des services à l'environnement et un peu plus de 1,3 milliard des télécoms. Il reste 500 millions qui proviennent des médias. Si vous considérez que Vivendi Environnement (filiale de services à l'environnement détenue à 63%, ndlr) et Cegetel (filiale de téléphonie détenue à 44%, ndlr) sont des filiales non contrôlées à 100%, la difficulté de Vivendi est là", selon M. Seydoux. "C'est le constat objectif d'une architecture dangereuse et qui ne peut pas durer. J'ajoute qu'une partie de la dette se trouve sur la maison-mère, qui n'a pas de cash-flow. Or, la dette, par principe, doit correspondre à un cash flow. La scission ne serait pas une mauvaise idée, mais encore faut-il le faire de telle manière que l'on ait résolu ce problème de flux", estime-t-il.
Rédaction
3 juin 2002 à 06h00
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