Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'interroge sur la pérennité de Canal+ (Vivendi Universal) et de ses engagements envers le cinéma, a indiqué mercredi Dominique Baudis, président du CSA, dans une interview à i-télévision. Le CSA, a-t-il dit, se pose deux questions, la première sur "la pérennité de l'entreprise qui traverse un moment difficile" et la seconde sur "la pérennité des engagements de l'entreprise, en particulier vis-à-vis du cinéma". Rappelant que la chaîne cryptée avait été "créée pour être le pilier de la création cinématographique en France", Dominique Baudis a enchaîné: "si Canal+ va mal, le cinéma va mal". Le président du CSA a également précisé que les courriers qu'il avait adressés récemment à Jean-Marie Messier, le PDG de Vivendi Universal, étaient destinés à permettre à l'instance de régulation de l'audiovisuel "d'apprécier si oui ou non il y a modification substantielle" du capital ou des organes de direction de Canal+. "La loi indique que lorsqu'une télévision ou une radio est autorisée par le CSA à émettre pour une période de 5 ans, cette autorisation peut être suspendue si il y a une modification substantielle du capital ou des organes de direction", a-t-il rappelé, ajoutant, sibyllin: "les décisions du CSA "ne sont pas sans appel".
Rédaction
30 mai 2002
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